Du lundi 30 janvier au vendredi 3 fevrier

LAUZIERE

Vas-y Michael, fais-nous rêver ! Nos deux gourous, Laurel et Hardy se balancent des vannes, comme d’habitude. A cette altitude on est presque dans un film en noir et blanc. Mais pas muet. Nous sommes sept sur la crête des Portes de Montmélian à 2450m. Michael doit ouvrir la descente. Contrairement à ce qui était annoncé par la météo, le temps de la matinée a été superbe. Trace presque jusqu’au sommet. Nous avons dû faire les mille mètres de dénivelé en trois heures et des brouettes malgré un âge moyen de retraité. Décor à la Samivel. Tu sais qui c’est ? Le jeune cinquantenaire n’a jamais entendu ce nom là. Panorama superbe: Vercors très loin, Chartreuse, Beauges, Mont blanc, glaciers de la Vanoise. C’est la dernière descente. Ce sera la plus belle. Poudreuse ou presque jusqu’en bas, à Cellier. Les plus forts, ceux qui savent déclencher leurs virages comme dit Hardy, traceront de belles sinusoïdes dans la neige. Il y a quatre jours que nous explorons le massif de la Lauzière. Vous savez où c’est, j’espère ? C’est qu’il y a eu polémique hier soir au gîte. Le massif comprend-il celui du grand Arc ? Juste en face de nous. La pointe de Glais rouge, 2160m, Le Grand Plan, 2130 m, la pointe des Marmottes Noires, 2340m, descente difficile dans une neige croutée et le Thatchao, sous Rognolet, une antécime pour fatigués, ont été les sommets de nos pérégrinations. Pas foutus de faire le Grand Pic ! Des touristes, je vous dis. A Bussy où nous créchons, gite vieillissant mais avec des commodités tangibles. Dîner plus fourni que le petit dèj. Mon frère, on devient bourge en vieillissant! Le taulier est causant et nous parle des difficultés du pays en servant la tartiflette. Versant pauvre de la vallée. Les hameaux de Cellier, s’accrochent à des pentes incroyables. Ils semblent restés dans l’après-guerre et bougent encore. Pour combien de temps ?

Le doyen, Snowy Allen